5 conseils pour ouvrir votre salon de coiffure
Quel que soit le domaine d'activité, concrétiser son business plan et se mettre à son propre compte ne s'improvise pas. Entre les prévisions financières, les démarches administratives et la conquête d'une clientèle, il vous faudra franchir plusieurs étapes afin de pouvoir gérer une enseigne. Dans le domaine des services à la personne, l'ouverture des salons de coiffure est devenue une activité très en vogue dans l'hexagone. Rien qu'en 2017, il a été recensé plus de 83 000 salons de coiffure en France, soit une hausse de 1% en moyenne depuis 2014. Et près 90% de ces salons sont détenus par des coiffeurs indépendants sans enseigne. Si vous souhaitez vous aussi ouvrir votre salon de coiffure, alors sachez que vous tombez bien. Notre site se propose de vous offrir quelques conseils pour affiner votre préparation et vous permettre de réussir ce challenge qui marquera certainement le début d'un parcours professionnel flamboyant.
S'assurer d'avoir une formation en concordance avec vos objectifs
Pour exercer l'activité de coiffeuse professionnelle, la détention d'une qualification professionnelle est un prérequis. Elle est attestée par le certificat de qualification professionnelle ou CQP qui est reconnu par l'État et le monde professionnel. Cette qualification peut être détenue soit par vous-même, soit par une autre personne (un associé, un conjoint, un employé en CDI et titulaire du BP…) que vous aurez désignée comme gérant de votre salon de coiffure. Le CQP est souvent attribué en alternance par validation des acquis de l'expérience, mais il vient compléter une titularisation par un CAP de coiffure, un Brevet professionnel de coiffure ou simplement un BAC professionnel. En plus de ce diplôme qui atteste d'une qualification professionnelle, il est indispensable de suivre un stage de préparation accordé par la chambre des métiers et de l'Artisanat. En effet, cette formation a été instaurée par le gouvernement afin de permettre aux artisans d'avoir des notions en termes de gestion d'entreprise. C'est un stage obligatoire qui doit être réalisé dans les 30 jours qui suivent l'immatriculation de votre entreprise au répertoire des métiers. Sachez que si vous êtes dans l'incapacité d'effectuer le stage sur place, il vous sera possible de le réaliser en ligne. Tout cela vous préparera à coup sûr à bien cerner votre marché et mettre en place des stratégies de développement commercial et de management d'équipes.Ne surtout pas négliger la préparation financière
- Quelles sont mes sources de financements potentielles ?
- Serait-il plus profitable de reprendre un salon de coiffure existant, d'en créer un soi-même ou de rejoindre une franchise de salons de coiffure ?
- Quels sont les potentiels investisseurs capables de vous accompagner ?
Pour avoir une idée précise de vos dépenses et des pistes de financements, il est judicieux de commencer par la rédaction d'un business plan. C'est un outil qui servira à détailler vos besoins financiers et qui pourra convaincre votre banquier ou une association entrepreneuriale de consentir à un prêt. Au sein du business plan, l'étude de d'implantation consiste à analyse la zone de chalandise et le niveau de concurrence, afin de s'assurer de l'intérêt d'un lancement.
Le business plan servira également à effectuer des prévisions financières et à donner votre aperçu sur les tendances du marché. En termes de budget, l'ouverture de votre salon de coiffure occasionne des dépenses importantes qui varient en fonction de l'emplacement, du type de mobilier de coiffure à acquérir, de la superficie du local ou des coûts d'une campagne publicitaire de qualité... En moyenne, il faut compter un investissement entre 20 000 et 30 000 euros pour boucler un projet de création de salon de coiffure dans l'hexagone. Cette estimation est toutefois susceptible d'être largement surclassée.
S'assurer d'effectuer toutes les formalités administratives
Une fois que vous aurez bouclé votre financement, il est hautement recommandé d'enchaîner avec l'accomplissement des démarches administratives relatives à la création d'entreprises dans le secteur. Le mieux est de créer votre salon de coiffure en tant que société. Il pourra prendre la forme unipersonnelle (EURL et SASU), celle d'une SARL ou d'une SAS. Quoi qu'il en soit, les démarches administratives doivent être couronnées par un acte incontournable qui est l'immatriculation auprès de la chambre des métiers. Le contenu de votre dossier et la complexité des démarches seront fonction du statut que vous aurez choisi pour votre entreprise. La démarche d'immatriculation est payante et est évaluée à 200 euros. Seules les structures qui prennent la forme d'une entreprise individuelle sont exemptées d'accomplir les formalités d'immatriculation. Ces dernières doivent être complétées par la rédaction en bonne et due forme des statuts de la société en constitution ainsi qu'une publication officielle au journal d'annonces légales. Vu la complexité de ces démarches, il est souvent conseillé de s'offrir les services d'un avocat expérimenté pour vous accompagner.L'emplacement de votre salon : un paramètre décisif
Avoir un salon de coiffure, c'est aussi disposer d'un local après achat, location ou par location-gérance. Mais, ayez à l'esprit que votre recherche de local ne doit pas se baser uniquement sur le feeling, le confort ou même d'autres critères de commodité comme la superficie du salon, la taille du trottoir ou la mise à disposition d'un parking. En businessman (ou businesswoman) avisé, il vous faudra réaliser une étude de terrain pour trouver un emplacement qui se rapproche le plus de votre offre et de vos projections. C'est un critère prépondérant qui déterminera la réussite de votre affaire. Parmi les éléments qui doivent motiver votre choix, il y a notamment :- La visibilité du magasin ;
- Son attractivité ;
- L'accessibilité ;
- Les évolutions démographiques du quartier ;
- Les potentiels concurrents déjà installés ;
- Le type de zone (centre-ville, zone commerciale ou rue piétonne).